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Les Chroniques de Mélanie
13 décembre 2006

La Russie ou la psychose nationaliste

RTBF_manif_russe

PHOTO RTBF
Pendant que le projet européen scande le multiculturalisme, la Russie se replie sur elle,  vers les années sombres de son passé.
Le pays décide de renforcer le contrôle de l’immigration. L’effectif du Service fédéral de l’immigration  va presque doubler, de 30 000 à 50 000 hommes pour traquer les clandestins. Des familles entières originaires principalement d’Asie du Sud-est et d’Afrique migrent de plus en plus vers l’Ex-Géant rouge. La Russie traverse une période difficile : Plus de cinq  millions de chômeurs, la flambée des prix de l’immobilier poussent la population vers  l’ultranationalisme. Les étrangers sont devenus des boucs émissaires et  les mesures prisent par le gouvernement sont la conséquence des émeutes qui ont éclaté dans la province de Carélie. A Kondopoga plus précisément, où une bagarre meurtrière fin août dans un café a débouché sur une véritable chasse aux sorciers tchétchènes.
Dix jours d’affrontements. Les tchétchènes ont fuis les marchés et leurs habitations pour se retrancher à l’écart de la ville. Depuis cet incident, d’autres villes ont connu des révoltes xénophobes similaires. En Russie, l’extrémisme s’affiche sans honte : des groupes de jeunes hommes mineurs et armés de Kalachnikov envahissent les rues en revendiquant « la Russie aux russes. Vive les blonds aux yeux bleus ».
Ils prêchent l’ultranationalisme.
Saint Petersbourg : « la capitale du fascisme ». C’est ainsi qu’a été rebaptisée la ville depuis les meurtres répétés de personnes d’origine étrangère. Une Tchétchène de huit ans a été tué de 53 coups de couteau en présence de son père dans les rues de la ville. Un groupe de nationalistes d’âge moyen de 15 ans la soupçonnait de vendre de la drogue aux enfants russes. Vient la mort d’un étudiant africain, fondateur d’une association pour l’intégration des étrangers à l’université. Et un Indien puis un Azerbaïdjanais. Les ultranationalistes justifient leurs meurtres par le droit de protéger le pays contre la menace des étrangers que beaucoup de russes assimilent - depuis l’attentat des Tours jumelles -  à des terroristes nuisibles. Ces jeunes nationalistes trouvent à travers leur propre peur, la raison légitime de tuer. La morale de ce fait pourrait être : à qui profite ces crimes ?


MC

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