Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Chroniques de Mélanie
31 décembre 2006

Saddam meurt sous les flashes médiatiques

getty_images_Saddam

PHOTO Getty images (pour des raisons de préservation de la dignité humaine j'ai choisi de ne pas publier l'image de Saddam Hussein avec la corde au cou).
L’exécution de Saddam Hussein à Bagdad le 30 décembre lui fait bonne presse.
L’ancien président irakien a toujours su se servir des médias pour diffuser ses idées et assurer son règne de la terreur. Provocateur, il  refuse à plusieurs reprises d’être jugé par un tribunal irakien après son arrestation. Son procès a maintes fois été reporté. Le jour de sa mort il a usé, une fois de plus, de son talent de mise en scène devant les flashes des photographes de la planète. « Dieu est grand », voilà ce qu’a proféré le dictateur avant de mourir, comme annonciateur que le châtiment divin supplante celui des hommes.

Quand la mort fait parler d’elle
Dans un contexte médiatique intense, ces trois mots ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Ils fédèrent et ils inquiètent. Chaque musulman l’entendra de son oreille. Hussein est-il un martyr ? Il se poste en victime de l’affabulation humaine. L’homme dont l’ego égale ses ambitions, se donne ainsi une légitimité pour les meurtres commis sous son régime.

Jugé pour crimes contre l’humanité, il a massacré 148 Chiites en 1982. Mais la liste des violence est longue : Arrestations de Chiites, emprisonnement et exécution de leur chef l’Ayatollah Bagher Sadr et déportations de 100 000 habitants d’origine persane en 1979. Transfert de 30 000 Kurdes au sud de l’Irak, gazage de Chiites et de Kurdes dans les années 1970-80.
Sans remords, la tête haute, le regard froid, il monte sur l’escabeau et meurt sur le coup. Depuis sa mort, ses partisans essentiellement Sunnites se rassemblent à Tikrit (lieu de sa naissance) et à Samarra. Ils brandissent son portrait et leurs armes à la gloire de Saddam.
En Italie, sa mort fait polémique car elle relance le débat sur la peine de mort et Jacques Chirac a également déploré l’utilisation de cette méthode à l’instar de son homologue américain. Au-delà des controverses, que l’on soit pour ou contre la peine capitale et que l’accusé soit un bourreau, la rapidité de son exécution empêche que justice soit rendue pour tous ses autres crimes. Un fait que la majorité des irakiens déplorent.

MC

Publicité
Commentaires
S
Je sais pas si la publication des photos contribuent au fait qu'il soit un martyr. c'était un dictateur, faut po l'oublier eh eh
Archives
Publicité
Publicité